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Le test de Turing

lundi 6 août 2012, par Julien A., Julien H.

Des hommages sont rendus à Alan Turing cette année pour le centenaire de sa naissance. Pour notre part, nous nous intéressons au test d’intelligence artificielle qui porte son nom.

A noter que l’édition du mois de juin de DocSciences lui est consacré. Nous y avons puisé différents éléments permettant de comprendre le test et sa critique raisonnée.

Le test de Turing est assez simple (source DocSciences) :

"Si nous concevons une machine rendant impossible l’identification correcte alors cette machine sera intelligente", c’est-à-dire si le taux de mauvaise identification atteint 50%, équivalent au hasard en somme, alors la machine est intelligente

Dans le cas de notre Parlobot (le chatterbot C18 de Trotter, avec nos modifications), on va placer dans une salle un poste de test avec clavier et écran, avec deux interlocuteurs cachés, l’un sera un humain et l’autre sera notre robot de conversation. Chaque phrase saisie sur le poste de test sera envoyée aux deux interlocuteurs qui répondront, et les deux réponses seront affichées. Au bout d’un certain temps, les testeurs devront dire qui est le robot et qui est l’humain. En utilisant un nombre suffisant de testeurs, le robot est déclaré intelligent si plus de la moitié se laisse tromper.

Ce test est critiqué par John Searle entre autres qui le trouve insuffisant (pour lui les ordinateurs ne répondent qu’à une question syntaxique alors que les pensées humaines ont un contenu sémantique, ils ne pourront donc jamais penser).

Robert French le démonte ainsi :

Si un peuple connaît une seule espèce d’oiseau : les mouettes. ce peuple se poserait le problème de réaliser une machine volante et pour savoir si il a réussi utiliserait le test de la mouette : une machine est volante si il est impossible de la distinguer de la mouette. Les hélicoptères, montgolfières et autres espèces d’oiseaux ne seraient donc pas capable de voler...

Le test de Turing est donc pour lui non pas un test d’intelligence, mais seulement un test de ressemblance avec l’intelligence humaine.

Cela repose la question de la définition de l’intelligence, que nous avons abordée dans cet article.

Concernant les robots de conversation

Il existe un concours de chatterbots : le prix Loebner, dans lequel les programmes sont soumis à un test semblable à celui de Turing.

Aucun n’a encore donné un résultat satisfaisant, il semblerait que les chatterbots ne seront jamais intelligents. Ce ne sont que de simples bases de données.

La prévision d’obtenir un vrai chatbot intelligent est donné pour 2030 au mieux... A vos claviers !!

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